Travailler dans la criminologie est un parcours qui tente beaucoup de jeunes. Mais c’est un terme pas forcément très clair.
Marie est psychologue- experte judiciaire et elle va t’expliquer
- En quoi consiste son métier
- Quels sont les différents champs d’application de la criminologie
- Les qualités pour travailler dans la criminologie
- Les meilleures formations dans ce domaine
- Les débouchés dans ce métier
Bonne écoute
Le parcours de Marie : un parcours en plusieurs étapes 🎯
Première chose à savoir : le terme “criminologue” n’existe pas officiellement en France. En fait, il peut être utilisé même sans diplôme spécifique.
Ce qui est très intéressant dans le parcours de Marie, c’est qu’il n’est pas du tout linéaire. Elle a commencé par des études de droit avant de se tourner vers la psychologie. Pendant sa licence de psychologie, elle a aussi fait un DU de criminologie proposé par la fac de droit. Aujourd’hui, elle poursuit sa thèse au Canada, un pays où la criminologie est vraiment reconnue comme une discipline à part entière.
Au quotidien, Marie intervient sur plusieurs domaines : elle travaille avec les victimes ET les auteurs d’infractions. Elle réalise des bilans et des expertises pour comprendre l’impact des situations sur les personnes. Elle fait aussi des prises en charge pour :
- Réduire l’impact du trauma chez les victimes
- Limiter les risques de récidive
- Travailler sur le besoin de changement des auteurs
La criminologie : un domaine présent dans de nombreux métiers 🎭
Marie nous a détaillé tous les domaines où on retrouve de la criminologie et ils sont nombreux.
Lors de l’infraction :
- La police qui recueille les indices
- Le médecin légiste qui collabore avec la police
- Les techniciens en identification criminelle (des gendarmes spécialement formés)
- Les techniciens de laboratoire
- Les policiers qui mènent les interrogatoires
- Le juge d’instruction qui supervise toutes les recherches
Dans la phase d’analyse
le psychologue entre en jeu entre le moment où une personne est suspectée et celui où elle est déclarée coupable. Il travaille aussi avec la victime pour recueillir son point de vue.
Pendant le procès
on retrouve les juges et les avocats. Et après, tout un travail est fait par les éducateurs et les intervenants en prison.
Travailler dans la criminologie veut d’abord dire choisir son domaine d’intervention et le mettre en lien ses centres d’intérêt/ses forces : psychologie, droit ou sciences par exemple.
Les qualités et compétences indispensables ✨
Bien sûr, certaines qualités sont essentielles :
- Savoir gérer ses émotions
- Être autonome
- Créer des liens sociaux
- Développer des rapports humains
Mais Marie insiste aussi sur deux points importants :
- Avoir un bon esprit critique et scientifique (il y a énormément d’informations contradictoires à trier)
- Savoir bien rédiger et vulgariser (les rapports doivent être compréhensibles par tous)
La méthode de travail de Marie
Son travail suit une méthode précise :
- Lecture des documents (qui peuvent faire de 5 à 3000 pages !)
- Entretiens individuels (2h à 2h30)
- Passation et correction de tests
- Entretiens avec les proches
- Rédaction d’un rapport ressemblant à une démonstration mathématique, utile aux juristes
Les parcours pour devenir expert en criminologie 📚
Plusieurs voies sont possibles :
En France :
- Licence de psychologie + master en psychologie clinique
- Licence de droit + master en droit pénal, sciences criminelles, droit privé, droit de la famille ou droit de la santé
À l’international :
- Formations en anglais (Canada, Royaume-Uni, États-Unis)
Au Québec, la criminologie se divise en 3 branches : criminalistique, études policières et criminologie.
Marie insiste : il n’y a pas de voie royale. L’important est de savoir identifier le vocabulaire pour repérer les formations vraiment qualitatives.
Voici deux sites à visiter si ce domaine t’intéresse
Le site créé par Marie
Le site de l’université de Montéral
Les débouchés : entre besoins et réalités 💼
Selon Marie, les besoins en criminologie sont énormes, mais les moyens ne suivent pas toujours. Pourquoi ? Deux raisons principales :
- C’est souvent l’État qui demande les rapports, avec des moyens limités
- Les particuliers qui font appel aux experts sont souvent en situation précaire
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Photo Kenny Eliason
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