Il y a des choses, certaines simples d’autres plus compliquées, qui peuvent améliorer l’ambiance de travail dans la classe. L’anthropologue Québécois Roland Viau a fait de nombreuses conférences sur la motivation de l’élève. En voici ma libre interprétation.
There are some simple things that can improve the working environment in the classroom. Canadian anthropologist Roland Viau has lectured extensively on student motivation. Here is my free interpretation. TBC at the end of the french post
Il y a des choses, certaines simples d’autres plus compliquées, qui peuvent améliorer l’ambiance de travail dans la classe. L’anthropologue Québécois Roland Viau a fait de nombreuses conférences sur la motivation de l’élève. En voici ma libre interprétation.
1-Donner du sens à nos cours.
Quelle banalité ! Mais oui, si un élève ne comprend pas à quoi sert un cours, il y a beaucoup de chances qu’il ne soit pas motivé. Il ne faut donc pas hésiter à expliquer plusieurs fois et concrètement ce que l’on fait et pourquoi on le fait dans une leçon, donner un sens par rapport à l’ensemble du programme, montrer des applications concrètes dans le futur de l’élève.
2- Donner les compétences pour y arriver.
L’élève doit penser qu’il peut y arriver, sinon ce n’est pas la peine pour lui de le faire. C’est donc au professeur de lui prouver, de lui démontrer qu’il en est capable. Evidemment cela signifie que l’élève possède les méthodes qui lui permettent de réussir.
3- Laisser un certain contrôle aux élèves durant les activités
L’élève doit avoir la place dans la manière avec laquelle il peut faire les choses. On lui laisse un choix. On peut lui laisser de petits choix (rendre le travail sur papier ou de manière électronique, rendre un schéma, un mindmap, un résumé etc, se mettre seul ou à deux, mettre ses écouteurs pour être dans le calme ou travailler dans le bruit de la classe..) ou de grands choix (choisir comment il veut présenter son activité : un film, un document écrit, un site internet…)
4- Proposer des activités qui correspondent au niveau des élèves
Il ne faut pas que l’activité soit trop difficile mais pas non plus trop simple. Or cela est difficile lorsque l’on a 35 élèves différents. Il se peut que l’enseignant soit amené à individualiser les apprentissages pour que tous les élèves travaillent à leur niveau.
5- Inciter à persévérer
Le rôle de l’enseignant est aussi celui du coach qui doit encourager l’élève pour qu’il soit actif et engagé jusqu’à l’échéance. Il peut être utile de repérer d’autres acteurs sur lesquels l’élève peut s’appuyer (les parents, des élèves des collègues, des frères et sœurs…)
6- Améliorer les activités pédagogiques
Nous avons aujourd’hui à notre disposition une multitude d’outils et de techniques d’apprentissage. Certes, on ne peut pas voir l’utilisation de l’outil comme une fin en soi. Par contre, il peut être intéressant d’en tester plusieurs. Beaucoup de professeurs ont des freins importants (les élèves sont trop nombreux, les ordinateurs ne marchent jamais etc…). Ce sont les mêmes freins que ceux de nos élèves. Si l’on veut vraiment, on peut toujours essayer de trouver une solution.
7- Revoir les modes d’évaluation et les questionner.
Ne doit-on évaluer qu’un résultat ? N’est-il pas juste d’évaluer une méthode ? Des comportements ? Doit-on toujours évaluer et pointer ce qui ne va pas ? Ce n’est pas parce que l’on évalue tous depuis des années de la même façon que l’on n’a pas le droit de remettre nos pratiques en question.
8- Se remettre en question.
Quand cela ne va pas dans mon métier, cela peut venir de plusieurs éléments (mon environnement, mes émotions, mon comportement, mes connaissances, mes attitudes, mes croyances voir même mon identité). Certains éléments sont difficiles à changer (35 élèves dans une classe, mon cours de 16.30 à 17.30) mais d’autres peuvent changer. C’est au professeur aussi de faire ce travail, pas seulement à l’élève.
9-Créer un climat de travail, de confiance et de collaboration entre l’élève et le professeur.
Le professeur travaille pour faire réussir tous les élèves avec eux. Il n’est pas contre eux. Cela peut se refléter dans l’organisation de la salle de classe par exemple. Certaines organisations incitent davantage à la collaboration (le travail en îlot par exemple), mais ce qui est important, c’est d’essayer et de tester de nombreuses façons de travailler, de changer, de faire preuve d’empathie et de comprendre qu’un comportement, même le plus énervant, n’est rien d’autre que l’expression d’une émotion.
Pour aller plus loin voici les conseils de Thierry Karsenty :
32 conseils pour favoriser la motivation
There are some simple things that can improve the working environment in the classroom. Quebecan anthropologist Roland Viau has lectured extensively on student motivation. Here is my free interpretation.
1- Give meaning to our courses.
What an obvious fact ! But yes, if a student does not understand what a course is for, he is very to be motivated. So we must not hesitate to explain several times what we do and why we do it.
2- Give students the right skills/tools.
The pupil must think that he can do what you have asked, otherwise it is not worth it. It is therefore up to the professor to prove him, to show him that he is capable of doing so. Obviously this means that the student has the right tools to succeed.
3- Leave some control of the activity
The student must be entitle to some freedom in the way they do their activities. We have to leave him a choice. You can leave him small choices (to make the work on paper or electronically, to make a diagram, a mindmap, an abstract etc, to work alone or with a friend, to put his headphones to be quiet or to work in the noise of the class …) or big choices (choose how he wants to present his activity: a film, a written document, a website …)
4- Propose activities that correspond to the level of the students
The activity should not be too difficult but not too simple. This is difficult when you have 35 different students. Teachers may need to individualize learning so that all students work at their level.
5- Encourage perseverance
A teacher should also be a coach who must encourage students to be active and committed until the end of the year. It may be useful to identify other actors on which the student can rely (parents, pupils of colleagues, siblings …)
6- Improving educational activities
Today, we have at our disposal a multitude of learning tools and techniques. Of course, one cannot see the use of the tool as an end in itself. On the other hand, it may be interesting to test several. Many teachers see a lot of reasons why they can’t vary their teaching (too many students in the classroom, computers never work etc …). These are the same reasons our student give us for not trying ! If you really want to, you can always try to find a solution.
7- Review and change assessment methods.
Should we only evaluate one result? Is it not fair to evaluate a method? To assess behaviours? Should we always assess and point out what is wrong? It is not because we have all been evaluating for years in the same way that we do not have the right to question our practices.
8- Challenge yourself.
When things are not going well in the classroom, it can come from several elements (my environment, my emotions, my behaviour, my knowledge, my attitudes, my belief or even my identity). Some are immutable (35 students in one class, A class at 4pm) but others may change. It is up to the teacher to do this work on himself, not just to the student.
9- Create a climate of work, trust and collaboration between the student and the teacher.
A teacher needs to work to make all his students succeed. He/she is working with them, not against them. This can be reflected in the organization of the classroom for example. Some organizations are more inclined to collaboration (such as working in a group of tables), but what is important is to try and test many ways to work, to be empathetic and to understand that behaviour , even the most irritating ones, is nothing but the expression of an emotion.
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