Les idées reçues en prépa sont nombreuses.
Quand on pense à la classe prépa, tout un tas d’idées viennent en effet immédiatement en tête. “Tu n’auras plus de vie”, “C’est la jungle, tout le monde est en compétition”, “Les profs te détruisent”. Et honnêtement, ça fait un peu peur, non ?
Mais qu’est-ce qui est vrai dans tout ça ? J’ai eu la chance d’interviewer Tanguy, un étudiant en classe prépa ECG, pour éclaircir tout ça. En toute franchise, il m’a parlé de ses journées, des matières qu’il étudie, de ses moments de doute, mais aussi de tout ce que la prépa lui apporte. Ensemble, on a passé en revue 8 idées reçues sur la prépa. Vous êtes prêts à démêler le vrai du faux ?
1. On travaille énormément en prépa et on n’a pas de vie
Vrai… mais c’est plus subtil que ça.
C’est vrai que les horaires sont très chargés. Tanguy m’a confié qu’il travaille environ 13 heures par jour, entre les cours et le travail personnel. Le week-end, c’est entre 9 et 11 heures de boulot. Oui, ça peut paraître énorme.
Mais – et c’est là que ça devient intéressant – la prépa t’apprend à travailler efficacement. Au début, tu tâtonnes, tu travaille énormément sans toujours être productif. Mais au fur et à mesure, tu apprends à mieux t’organiser, à “apprendre à apprendre”. Et, on trouve quand même le temps de prendre des pauses et même de souffler un peu.
2. Les matières sont abstraites et incompréhensibles
Faux.
C’est une idée reçue qu’il faut vraiment démonter. En prépa ECG, beaucoup de matières sont en lien direct avec le monde qui nous entoure. Par exemple, en géopolitique ou en économie, Tanguy m’explique que l’actualité joue un rôle central. Même les langues sont appliquées à des contextes concrets.
Évidemment, certaines matières comme les maths peuvent sembler plus abstraites. Mais là encore, beaucoup de concepts s’appliquent à des situations réelles. Bref, non, tu ne passes pas deux ans à jongler avec des notions inutiles ou trop complexes à comprendre.
3. Sans une grande capacité de travail, on ne peut pas réussir en prépa
Vrai.
Il n’y a pas de secret : réussir en prépa demande du travail. Beaucoup de travail. Et même avec des bases solides, ce n’est pas toujours évident. Tanguy insiste sur un point : au début, les notes sont souvent décevantes. Il faut du temps pour trouver son rythme et ne pas se décourager.
C’est là qu’intervient la motivation. Si tu veux faire une prépa, il faut être prêt à mettre les heures, même quand les résultats ne sont pas tout de suite au rendez-vous. Mais bonne nouvelle : cette capacité de travail, tu la développes avec le temps.
4. La compétition entre élèves empêche de se faire des amis
Faux.
Alors là, Tanguy est catégorique. Oui, la prépa est compétitive, mais cette compétition ressemble plus à une émulation qu’à une guerre. Il a réussi à se faire de très bons amis, et ils travaillent souvent ensemble.
La solidarité existe en prépa. On échange, on s’entraide, et on progresse ensemble. Ce n’est pas une bataille où chacun joue pour lui. Bien au contraire, la classe devient une sorte de “famille de galère”.
5. La prépa, c’est un lycée en plus exigeant : on n’est pas vraiment étudiant
Faux.
Oui, tu restes dans un lycée, et certaines règles restent les mêmes. Mais pour Tanguy, sa vie de prépa n’a rien à voir avec sa vie de lycéen. Pourquoi ? Parce qu’il a dû apprendre à vivre loin de chez lui, à être autonome, à gérer son temps et ses priorités.
Même si les matières peuvent rappeler le lycée, le niveau est bien plus poussé. Et surtout, en prépa, tu deviens vraiment acteur de ton apprentissage.
6. Les professeurs sont humiliants et inaccessibles
Très faux.
Les profs de prépa, c’est un peu un mythe, non ? Tanguy m’explique que les profs sont justement là pour les aider à réussir. Ils savent que c’est dur, ils sont là pour soutenir et accompagner.
Attention, ça ne veut pas dire qu’ils laissent tout passer. Si tu ne travailles pas, ils peuvent se montrer exigeants. Mais si tu es investi, ils le sont aussi. Tanguy décrit cette relation comme un contrat tacite : les élèves travaillent, les profs s’engagent à les faire progresser.
7. On peut intégrer les mêmes écoles en post-bac sans passer par la prépa
Vrai, mais…
C’est vrai qu’il existe des parcours post-bac pour intégrer des écoles de commerce. Mais Tanguy insiste : la prépa offre quelque chose en plus.
En prépa, tu développes des hard skills – des connaissances théoriques solides et une capacité de travail impressionnante. Une fois en école, tu peux te concentrer sur les soft skills : la vie associative, le travail en équipe, etc. En résumé, les deux parcours sont complémentaires.
8. On peut faire deux années de prépa et n’avoir aucune école à la fin
Vrai et faux.
C’est vrai qu’il est possible de ne pas avoir l’école de ses rêves après deux ans de prépa. Mais, bonne nouvelle : il y a plus de places en école de commerce que d’élèves en prépa. Donc, sauf énorme imprévu, tu as forcément une école à la fin et donc un master 2.
Et si ce n’est pas ce que tu veux ? Tu peux partir à la fac grâce aux crédits ECTS accumulés. En somme, la prépa ne ferme aucune porte, elle en ouvre même plusieurs.
Conclusion : La prépa ECG, un défi mais une opportunité unique
La prépa ECG, c’est intense, oui. Mais c’est aussi un tremplin incroyable, qui t’apprend à te surpasser, à mieux travailler, et à ouvrir des portes que tu ne soupçonnais peut-être pas. Tu as des questions sur la prépa ? Ou même un message pour Tanguy ? Dis-moi tout en commentaire, et je ferai passer le mot.
Photo de alam kusuma
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