En ce début d’année, je rencontre de nombreux élèves qui me disent qu’ils n’ont « aucune idée à propos de leur orientation. », « qu’ils ne savent pas du tout quoi faire après le bac ».
J’ai déjà abordé ce sujet dans plusieurs articles où je t’ai donné des conseils pour trouver ta voie par les activités ou par l’ikigai par exemple.
Aujourd’hui, je vais te parler de ton état d’esprit, de tes croyances. Parce que trouver son orientation se travaille à différents niveaux.
Voici les croyances qui bloquent mes élèves dans leur recherche.
Dis-moi en commentaire si tu te reconnais dans ces idées.
1- Ils (se) répètent qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire plus tard. 🤷♀️
Et à force de( se) le dire sans arrêt, ils en sont convaincus et ont aussi convaincu leur parent qui stresse énormément.
C’est un peu comme quand on monte dans la voiture de l’auto école le jour du permis et qu’on se dit « je vais le louper ». Si je dis à mon cerveau, je vais le louper, et bien, devine ? Je loupe mon permis.
Il y a peut-être des élèves qui n’ont aucune idée mais pour l’instant dans mes classes ou dans mes accompagnements, j’ai plutôt rencontré des jeunes qui n’ont pas pris le temps de réfléchir ou qui n’ont pas envie de réfléchir, et ce pour de multiples raisons. Et en les questionnant, très vite des pistes apparaissent.
Mon conseil :
Changer de discours : j’ai envie de trouver ce que je vais faire plus tard, et je vais demander de l’aide.
2- Ils ont peur de prendre la mauvaise décision et que tout soit fichu pour tout le reste de leur vie. 😱
Décider, c’est renoncer. Et pour certains, c’est tellement difficile. Est-ce que ce sera la mauvaise décision ? Impossible à dire. Ce sera une décision, une manière de rajouter des indices dans la chasse aux trésors de son orientation.
Il faut remettre les choses en perspective. Choisir son orientation est une décision importante certes, mais tout comme un très grand nombre de décisions que les jeunes prendront dans leur vie. C’est surtout la première grande décision parfois. Et ça fait peur. Et c’est normal.
Et la bonne nouvelle, c’est que non la vie n’est pas terminée à 18 ans si on fait une erreur d’orientation. Beaucoup d’adultes se réorientent de nombreuses fois et ils se portent très bien. Ouf !
Changer de lunettes : mon orientation est une décision que je vais prendre avec beaucoup de sérieux et aussi avec du recul. C’est UNE décision et pas LA décision de ma vie.
3- Ils pensent qu’ils n’ont pas de passion et que c’est grave ❤️🔥
Certaines personnes ont une passion, une obsession mais certaines croient ne pas en avoir car elles n’y ont jamais réfléchi ou ne se sont jamais dit que ce qui leur plaît pouvait être une passion. Car une passion, ça peut être faire du tennis ou peindre mais cela peut être mettre en contact les personnes, dénicher des perles rares dans les vide greniers, écouter les autres etc…
Pour trouver sa passion, il ne faut pas seulement compter sur son cerveau mais laisser parler son corps et surtout son cœur. Réfléchir sur les moments où on se sent bien, où on se sent aligné. Il faut ensuite aller un peu plus loin et se demander : qu’est ce qui me fait vraiment plaisir dans cette activité
Changer de croyance : j’ai forcément quelques choses qui me plaît, il faut que je prenne le temps de l’identifier et que je ne tire pas trop vite des conclusions. Ce n’est pas l’activité en soi qui est forcément ma passion, c’est plutôt ce qu’elle dit de moi.
4- Ils repoussent toujours le moment où il faudra parler d’orientation car ils « gèrent »…enfin ils le croient…. 📆
Une des raisons numéro un de la procrastination n’est pas la flemme, mais bien souvent la peur. Peur de prendre une décision, peur de choisir, peur de décevoir ses parents, peur de ne pas prendre la bonne décision, peur de ne pas être à la hauteur et d’échouer, peur de se poser des questions auxquelles ils n’auront pas de réponses tout de suite.
Alors repousser permet d’éviter de trop penser.
Changer d’attitude : réfléchir à son orientation, c’est pas toujours agréable, mais c’est en tolérant l’inconfort que l’on grandit…
5- Ils pensent que les autres savent ce qu’ils veulent faire, eux 👯♀️
Et pas que les autres mais TOUS les autres, sauf eux. Et que les autres ont tellement de chance. Et que savoir que les autres savent et pas eux, cela rajoute encore un stress en plus. Et de la procrastination, toujours plus de procrastination.
En fait certains élèves savent et d’autres non. Certains ont réfléchi et d’autres pas encore. Et que les autres sachent ou non, ton orientation est ton choix, ta décision, ta responsabilité.
Oubliez les autres n’est pas toujours facile. Pourtant c’est nécessaire si tu veux avancer dans tes choix.
Changer de mode de pensée
Que les autres sachent ou pas, cela n’aura aucune influence sur mes choix. J’oublie les autres et je me concentre sur moi, sur ce qui me plaît. Mon orientation, c’est ma responsabilité, pas celles des autres.
Donc pour avancer sur la route de son orientation, il faut chausser une autre paire de lunettes et se débarrasser des idées qui nous desservent et nous empêche d’avancer.
Plus facile à dire qu’à faire quand ces idées sont bien accrochées….
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